« Finalement, j’aurais peut-être préféré la mort. Elle peut s’avérer plus douce et libérer d’un fardeau parfois trop lourd à porter. »

Darkeria est un roman qui a vu le jour en 2014, sur un simple coup de tête. Après avoir découvert le monde de l’écriture à l’aide des blogs, des fan-fictions et des mangas, j’ai décidé d’ouvrir un document vierge et de coucher les premières lignes de ce qui deviendra ma première saga.

À ses débuts, Darkeria était un fourre-tout d’idées en tout genre, avec comme simples bases : une histoire avec des démons, un pacte, un monde souterrain, de la magie, un corbeau, deux jumeaux qui se détestent et des castes. Le tout ne commençait pas très joyeusement (même si les choses n’ont pas foncièrement changé depuis). Disons que c’était plus dark. Les premières lignes parlaient du « sang qui entachait les mains de la jeune Essie, à cause de cet accident qui lui est arrivé dans sa jeunesse. »

Mon peu d’expérience et ma créativité m’ont fait écrire la moitié du roman d’une traite, avant de prendre une longue pause due au fameux syndrome de la page blanche. À cette époque, Darkeria s’appelait Solitaires et la saga devait se dérouler sur trois tomes.

En 2016 je profite d’avoir plus de temps du fait d’être en stage en entreprise pour terminer le premier tome. La mission est ardue, mais j’arrive enfin à me débloquer en faisant des croquis du Conseil 4 (réunion occasionnelle pour débattre politique.) Ma première supportrice et alpha-lectrice m’aide à traquer les nombreuses incohérences, mais le tome 1 prend à nouveau un temps de repos.

En 2019, j’entre dans mon stage de fin d’étude. J’ai de nouveau du temps pour me consacrer à mon projet d’écriture et j’entame le tome 2. Au bout de 13 chapitres, je prends conscience que mon roman manque cruellement de bases et de profondeur. Je décide alors de tout arrêter et de lire Harry Potter pour la première fois (oui, je sais…) Je dévore les 7 tomes en 2 ou 3 mois et prends la décision d’arrêter d’écrire pour retravailler tout l’univers de Darkeria. Je crée document sur document et développe mes personnages morts ou vivants, le monde des démons, les forces opposées, la magie, le passé de mes personnages et l’intrigue générale… En bref, je passe 6 mois à tout refaire, jusqu’à ce que le coronavirus secoue le monde entier.

Je me retrouve alors chez moi à temps plein et profite de ce temps libre pour perfectionner mon monde, pour détailler des éléments qui ne serviront à rien, écrème les pages Wikipédia sur le tir à l’arc ou les vidéos YouTube sur le moyen de recharger une arme. Peu de temps après, je ressors mon tome 1 et je me rends compte que le style d’écriture est mauvais. S’ensuit alors plusieurs mois de réécriture acharnée pour traquer ce qui ne va pas, corriger fautes et incohérences, pour offrir à ce premier tome le meilleur de moi-même à cet instant.

Ainsi, 2 ans après avoir pris la décision d’emmener ce roman au bout du processus de publication, le tome 1 sort en auto-édition, le 28 octobre 2020.

 Quelques semaines après le lancement, je repars sur le tome 2, que je dois réarranger depuis le premier chapitre. 1 an après la sortie du premier opus, la suite de la saga est enfin disponible.